La santé mentale. 

Cette dernière dépend essentiellement de déterminants sociaux, économiques et environnementaux. 

Cependant, il est et serait intéressant de la dé-zoomer de l’individu lui-même.

Nous parlons énormément de responsabilité individuelle par rapport à sa propre santé mentale en repérant les signes d’alerte, à travers l’utilisation d’une application en conséquence, pour suivre son humeur, son taux de cortisol, son sommeil, etc. 

Cependant, ce qui serait intéressant de rappeler et de souligner grandement est que notre santé mentale, comme notre santé elle-même d’ailleurs, dépend de nous. De notre patrimoine génétique, de notre histoire, de notre éducation et des normes culturelles de la société dans laquelle nous vivons. 

Cependant, elle dépend en particulier de déterminants sociaux, économiques et environnementaux.

C’est-à-dire qu’elle ne dépend pas directement de l’individu lui-même. Non. 

Elle dépend de nos conditions de vie, de nos conditions de logement, de notre niveau d’éducation, de notre niveau de revenu, mais aussi du fait d’avoir été ou pas exposé à des VIOLENCES. Hélas. 

L’OMS le dit elle-même et le souligne ouvertement : la première cause de troubles de santé mentale, d’apparition de maladies, reste le fait d’avoir été victime de violences. ( psychologiques, physiques, économiques ou sexuelles. )

Il s’agit de la première cause au monde, dans le monde entier et pour tout le monde. ( il s’agit d’un invariant. )

Par conséquent, le fait d’avoir été exposé à des violences, de vivre particulièrement dans un environnement défavorable, toxique, délétère ou encore insalubre augmenterait les multiplications de troubles psychologiques, d’angoisse chronique et généralisée, de stress post-traumatique ou encore d’incapacité de réflexion profonde, d’autonomie pouvant mener jusqu’au suicide.

De plus, nous le voyons très bien que tant depuis le mouvement MeToo et le mouvement MeToo scolaire.

Il existe aujourd’hui un rapport mondial qui lève et révèle le voile sur l’ampleur du nombre d’enfants qui ont été victimes de violences sexuelles, d’abus, tout comme le fait d’être soumis à des discriminations du fait du genre, de l’origine supposée, de la couleur de peau, etc.

Tous ces éléments, sont des facteurs qui influencent sur notre santé mentale, négativement, mais aussi tout aussi positivement lorsque l’environnement est sain, où les conditions de vie et l’entourage sont favorables tant aux enfants, qu’à la femme elle-même, qui sont les plus touchés par les conséquences du patriarcat dans de nombreux cas. 

( de nombreux cas ne reflètent pas la majorité des faits comme de ma pensée ) 

La santé mentale ne peut pas être traitée comme un domaine à part. Si l’on veut la prendre en compte sérieusement, alors elle doit traverser toutes les politiques publiques : éducation, emploi, urbanisme, justice, logement…

Nous vivons dans une société qui pousse les gens à bout, tant par manque de temps pour les résultats et par conséquent un manque crucial de temps pour soi, pour sortir de son champ de vision quotidien, pour se poser les bonnes questions. (suis-je à ma place ?) Au sein du bon environnement ? Avec les bonnes personnes ? Ai-je encore assez d’énergie ? Suis-je encore en capacité de fonctionner « normalement » ? )

« Prendre soin de soi » reste une grande injonction quand les conditions de vies sont précaires, qu’elles ne permettent pas de vivre là et comme bon ou mieux nous semblent, qu’elles sont violentes ou inéquitables. 

La santé mentale ne flotte pas hors sol, elle s’ancre dans le quotidien, le tissu social, les réalités systémiques. 

Ce n’est pas une affaire individuelle, c’est aussi une question de justice sociale. 

Marine Sind – thérapeute et coach en émancipation, affirmation de soi, relations conscientes et neurodiversité. 


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